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Diététicienne Nutritionniste Sophrologue à Marseille (13012)

Bien qu’un stress intense et brutal peut nous faire perdre notre appétit, un stress chronique aboutit à un résultat contraire chez 70 % des personnes concernées.

Il devient difficile de tenir des bonnes habitudes alimentaires d’un point de vue qualitatif et quantitatif, lorsqu’on connaît une période de stress. La nourriture, toujours disponible 24h/24h, vient alors combler un besoin émotionnel et procure une sensation de mieux être en diffusant dans le sang les molécules de la famille de l’endorphine, l’hormone du bien être immédiat (mais de courte durée !)

 

Mais la prise de poids n’est pas uniquement dû à un changement de comportement alimentaire.

Voyons comment le corps réagit à ce stress chronique.

 

Stress = déséquilibre hormonal

 

Le cortisol est une hormone qui régule de nombreuses actions dans le corps. Elle est sécrétée normalement à certaines heures de la journée par le système H-H-S (hypothalamo-hypophyso-surrénalien). En cas de stress (= réaction à une menace de danger pour soi), des concentrations dans le sang en dehors de ses heures habituelles de sécrétion sont retrouvées. Ce qui déclenche une cascade d‘évènements en vue de préparer le corps à l’action. C’est pourquoi, elle est communément catégorisée comme l’hormone du stress.

 

Quelles sont les incidences d’une présence longue du cortisol dans le sang ?

 

- l’organisme ne revient pas à un état d’équilibre, ce qui peut engendrer des conséquences sur la santé notamment sur les système immunitaire, cardiovasculaire et central nerveux.

 

- Une des actions du cortisol est de stimuler la production d’insuline et d’augmenter l’augmentation du glucose dans le sang. Il en résulte, un accroissement de notre appétit et de notre envie de manger (lié également au système HHS en activité constante).

Le Food Today (bulletin d’information de l’E.U.F.I.C european food information Council) explique « les hommes et les femmes en bonne santé ayant une réactivité accrue du cortisol en réaction au stress (dans le cadre d’études en laboratoire) présentent une obésité abdominale plus importante, tout comme les personnes ayant des niveaux plus élevés de cortisol matinal (ce qui est un symptôme de stress lié au travail et à la vie quotidienne), par rapport aux sujets témoins. »

 

Autre piste

Dans la revue Nature Medecine, des chercheurs américains et australiens ont ajouté un nouvel élément dans l’explication entre le stress et la prise de poids. Ils ont identifié expérimentalement le peptide Y2 produit entre autre par l’hypothalamus en cas de stress et qui stimulerait alors la masse grasse, notamment abdominale.

L’expérience a été menée sur des souris.  3 groupes ont été étudiés : un groupe de souris stressées « A » (froid, entourées de souris agressives …),  un autre groupe de souris stressées mais dont les récepteurs du peptide Y2 ont été bloqués dans le tissu graisseux « B », et un groupe de souris non stressées « C ».

Résultats :

-  Avec un apport calorique habituel : aucune prise de poids pour les 3 groupes.

-  Avec un apport calorique augmenté : les 3 groupes ont pris du poids mais le groupe « A » a pris 2 fois plus de poids que les 2 autres groupes.

Conclusion

Le stress provoque donc un stockage accru des graisses à prise alimentaire équivalente.

Le professeur A. Basdevant (hôpital de l’hôtel Dieu à Paris) soutient que : « cette découverte est très intéressante, car nous tenons ici la démonstration de ce que nous observons de manière intuitive chez nos patients, c’est à dire une prise de poids peut être due au stress, même en l’absence d’apport calorique supplémentaire. »

 

Pour l’instant, ces données ne portent que sur la souris, mais des résultats sur le singe iraient dans le même sens.

 

QUOI FAIRE ?

En premier lieu, apprendre à lutter contre le stress, aujourd’hui facteur probable d’obésité.

 

La pratique de la sophrologie (apprentissage d’un ensemble d’exercices, et la suggestion d’images positives qui favorisent la libération des tensions négatives, ainsi qu’une meilleure gestion des émotions et l’émergence de ressentis physiques et mentaux positifs), et / ou  la pratique du yoga, de la méditation, d’un sport sont des solutions qui permettent à chacun de réguler son stress sainement dans un monde où tout va vite, et où on ne manque pas de sources de stress !