Aller au contenu principal
Diététicienne Nutritionniste Sophrologue à Marseille (13012)

 Je suis diététicienne et sophrologue. Il me paraissait intéressant de faire un article expliquant comment la sophrologie pouvait accompagner le travail de diététique.

De par mon métier de sophrologue, je suis amenée à traiter diverses demandes : gestion du stress, ou des douleurs, préparation mentale, phobie... Mais parfois la demande englobe la sophrologie couplée à la diététique. Il faut, à ce moment là, distinguer d’un côté la gestion des troubles du comportement alimentaire comme la boulimie, l’anorexie, l’hyperphagie. Puis de l’autre, la gestion du poids et des émotions qui amène plutôt des comportements de compulsions et de compensations sur certains types d’aliments, avec en cadeau des kilos superflus !

La pratique de la sophrologie se fait par conséquent en parallèle des consultations de diététique. Un premier rendez-vous en diététique est mis en place, permettant de corriger les erreurs alimentaires éventuelles, et ainsi, de partir sur de bonnes bases.

La sophrologie est une méthode douce et brève puisqu’il faut compter environ 8 à 12 séances afin d’atteindre l’objectif que le client  s’est fixé lors du premier rendez-vous. Celui-ci disposera, au terme du protocole, de tous les outils nécessaires pour pratiquer de façon autonome.

La sophrologie est basée sur l’apprentissage d’exercices de décontraction musculaire, de respiration contrôlée et de visualisation mentale d’images positives. Ces exercices donnent au pratiquant les moyens de se libérer de ses tensions, de ses émotions négatives, et de prendre du recul pour mieux lâcher-prise.

Ces séances guidées lui permettent de prendre conscience de son corps, d’avoir une meilleure lecture de celui-ci. Ce corps qui est parfois vécu comme un « ennemi », devient au fil des séances un partenaire avec lequel il revit enfin des sensations agréables et positives. Le patient devient conscient de ses tensions, de ses besoins, et petit à petit, il apprend à décrypter les troubles qui amènent à la prise de poids. L’harmonie « corps-esprit » s’installe.

Envie d’engloutir un paquet de gâteau après une journée stressante ?

Quelques exercices ciblés appris lors des séances pourront apporter immédiatement un mieux-être, aider à évacuer le trop-plein de stress, amener plus de sérénité afin de prendre de meilleures décisions pour soi-même.

Lors du protocole, le patient va apprendre à changer son comportement alimentaire. Manger était jusqu’à maintenant, un réflexe conditionné :

sensations négatives ou positives, conscientes ou inconscientes >> je mange

La pratique de la sophrologie, et plus précisément la suggestion d’images mentales positives, va induire un nouveau conditionnement mental modifiant le comportement.

D’ailleurs, les avancées dernières en neurosciences expliquent très bien ce qu’on appelle « la plasticité neuronale » : notre cerveau est un organe qui apprend, qui se module tout au long de la vie. C’est un système dynamique, en perpétuelle reconfiguration*(1) opérante avec l’expérience ou l’apprentissage. « Cette « plasticité » liée à l’expérience montre que chaque personne a le pouvoir de changer son cerveau en mieux » *(2). Notre cerveau a la capacité tout au long de sa vie, de créer, défaire ou réorganiser les réseaux de neurones et les connexions entre ceux-ci.

En sophrologie, nous allons nous appuyer sur cette « plasticité ». Nous savons aujourd’hui grâce à la neuro-imagerie (IRM) que le cerveau ne fait pas la différence entre ce qu’il vit réellement et ce qu’il imagine vivre. Lors d’une séance, le sophrologue va amener le patient dans un état dit « sophroliminal ». C’est un état où celui-ci est conscient mais aux « portes du sommeil ». C’est un état de bien-être, de lâcher-prise où le cerveau est très réceptif. Il va par conséquent favoriser une activité mentale en faisant revivre une expérience positive au patient intégrant les 5 sens. En répétant cette expérience par l’écoute des séances, cela va induire la modulation des circuits neuronaux. Cette modulation amènera un nouveau comportement. Les compulsions disparaissent et, avec une alimentation équilibrée, le corps s’allège.

Alors, envie d’engloutir un paquet de gâteau après une journée stressante ?

Désormais, plus maintenant ! Car les comportements vis-à-vis de la nourriture se sont modifiés; d’autres alternatives émergent désormais.

La sophrologie est-elle la solution miracle tant attendue ?

Il n’y a malheureusement pas de réponse catégorique, car tout dépend de l’investissement personnel du patient… La sophrologie demande une pratique régulière, le temps du protocole, afin de révéler et de pérenniser ces nouveaux comportements. On ne se change pas d’un coup de baguette magique ! Le temps et la pratique sont de rigueur.

Mais le jeu n’en vaut-il pas la chandelle après toutes ces années d’efforts infructueux et de lutte contre les kilos et contre soi-même ?  À chacun de voir…

 

*(1) Le cerveau, comment il se réorganise sans cesse. Les dossiers de la recherche    n°40, août 2010.

*(2) Rick Hanson, « Le cerveau du bonheur », éditions Les arènes.